Mais d’où les notes de musique tirent t-elles donc leurs noms ? Eh bien écoutons : Guido d'Arezzo (990/1050) est un moine bénédictin formant à la musique liturgique de jeunes élèves. Par soucis de simplification de l’apprentissage du chant il a l’idée d'utiliser des syllabes d'une hymne liturgique récurrente pour nommer les notes de la gamme : l'hymne des vêpres de la fête de la Naissance de saint Jean-Baptiste. Il utilise la première syllabe de chacun des six premiers hémistiches de l'hymne (ut ré mi fa sol la) pour son système de solmisation, en voici les paroles : Utqueant laxis Re sonare fibris Mira gestorum Famuli tuorum Solve polluti Labii reatum Sancte Ionaes qui se traduit par : «Afin que tes serviteurs puissent chanter à gorge déployée tes accomplissements merveilleux, ôte le péché de leurs lèvres souillées, saint Jean.» Le Si a été ajouté plus tard et le Ut a été remplacé par Do au 17 ème siècle pour faciliter l’articulation. Avant la solmisation, c'était plutôt le règne de la mémorisation pure à partir de l'écoute et la répétition de mélodies des années durant pour que tout finisse par rentrer. Un jeune moine mettait ainsi près de 10 ans à acquérir l'ensemble du répertoire de son ordre ou abbaye ! Il faut également rappeler qu'aux débuts de la musique liturgique, le chant se devait d'être aussi simple et dépouillé que les moines qui le chantaient. Parce que seules comptaient alors vraiment les paroles et l'on se devait de rester modeste pour s'adresser à Dieu. C'est ce qui explique le dépouillement des chants, au moyen âge, et la lente évolution des manuscrits de musique et du besoin de notation : plus la mélodie était sobre, comprenant peu de volutes et ornements, moins les indications étaient nécessaires. C'est avec le chant grégorien que les choses vont vraiment évoluer. Sources : Médieval ... et Wikipédia
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